France Shotokan

Le club d’Avranches fait partie de l‘école FRANCE SHOTOKAN de Maître OHSHIMA :

http://www.franceshotokan.com/

L’existence légale de l’Association “France Shotokan Karaté” débute en 1968. Il s’agit d’une association sans but lucratif dont l’objet est de promouvoir et de développer la pratique et l’enseignement du Karaté Shotokan tels qu’ils sont transmis par Maître Ohshima.

La direction technique en est assurée par Lionel AGUILAR (godan), représentant de Maître Ohshima en France.
En 1968, Maître Ohshima, qui vit aux Etats-Unis, revient en France pour plusieurs mois. Déjà, plusieurs dojos de province se joignent aux premiers dojos parisiens de France Shotokan. Depuis, l’Association n’a cessé de croître, elle compte actuellement plus de 1200 membres dont 250 ceintures noires actives réparties dans soixante dojos sur tout le territoire national. France Shotokan est le plus ancien groupe de karaté constitué en France.
France Shotokan est à l’origine de la naissance de Suisse Shotokan (et par ricochet d’Espagne Shotokan), d’Israël Shotokan, de Gabon Shotokan, de Maroc Shotokan (et par ricochet de Belgique Shotokan).

Les caractéristiques essentielles de cette association :

  • La pratique du Karaté comme discipline personnelle exigeant- un engagement total sur le plan physique et sur le plan mental, dans le strict respect de l’esprit et de la compréhension du Karaté de Maître Ohshima.
  • Le bénévolat absolu des cadres et des professeurs de l’association. Ce bénévolat se traduit en particulier par le fait que tous les professeurs, enseignent sans aucune rémunération dans les dojos de France Shotokan.
  • Un recrutement dans tous les milieux sociaux, sans qu’aucun impératif financier ne puisse s’opposer à l’entrée ou à la progression au sein de l’association de tout pratiquant.

L’appartenance à France Shotokan ouvre les portes de tous les dojos de l’association.

Des stages communs sont organisés régulièrement plusieurs fois par an, de manière à permettre les contacts directs entre les différents pratiquants.

Chaque année, sont organisés six stages spéciaux, (cinq régionaux et un national ) ainsi que de nombreux stages techniques. Les ceintures noires de France Shotokan sont décernées par le représentant de Maître Ohshima, à l’issue d’un examen qui clôture le stage national annuel. Les candidats sont des ceintures marrons ayant participé à au moins deux stages spéciaux, et présentées par leurs instructeurs.
L’association est dirigée par le Conseil des ceintures noires dont sont membres de droit les ceintures noires actives décernées par Maître Ohshima ou son représentant en France. Le Conseil élit tous les trois ans un bureau ayant la charge effective de la bonne marche de l’association. Le bureau est responsable de l’association devant Maître Ohshima et le Conseil des ceintures noires. L’association vit de ses fonds propres : ses ressources sont exclusivement constituées par les cotisations annuelles des ceintures noires ( 220 euros par an actuellement) et des bénéfices de stages.

Les origines :

L’histoire du Karaté proprement dit commence dans l’île d’Okinawa. Okinawa est l’île principale de l’archipel de Ryukyu qui s’étend de manière presque ininterrompue depuis la plus méridionale des îles japonaises: Kyushu, jusqu’à l’île chinoise de TaIwan (Formose) en Chine de l’Est. De tous temps, la voie naturelle d’entrée vers le Japon de la culture chinoise a été cet archipel. C’est la position géographique très particulière d’Okinawa, ainsi que deux périodes de l’histoire de l’île au cours desquelles le port d’armes fut interdit, qui sont de véritables causes de la naissance du Karaté-Do dans ce lieu.
Les entraînements sont secrets et se pratiquent la nuit. On développe des techniques utilisant des instruments annexes qu’il est impossible d’interdire à ce peuple de paysans comme les bâtons, les faucilles, les chaînes, les fléaux. C’est ainsi qu’apparaissent les techniques de Bojutsu, de Tonfa, Nunchaku, Sal, etc…
Aux environs de 1735, pour la première fois dans la littérature apparaît le nom d’un expert en Karaté. Dans le livre Ohshima- Hikki, on mentionne Sakugawa, né à Akata-Shuri, expert en Karaté qui va en Chine pour se perfectionner et revient dans l’île où il enseigne.

Maître Gishin Funakoshi :

Dans la période contemporaine, qui s’étend du début du siècle à nos jours, le Maître ayant eu la plus importante influence est Maître Funakoshi Gishin. Il est né à Shuri dans l’île d’Okinawa en 1869. Il commence à étudier le Karaté à l’âge de onze ans et fut l’élève direct des deux plus grands Maîtres de l’époque : Itosu et Azato. Maître Funakoshi réussit à être initié à toutes les méthodes en usage malgré le formidable cloisonnement hérité des années d’entraînements secrets. Il réalise la synthèse de toutes les méthodes et donne au Karaté ses lettres de noblesse puisqu’il devient le Karaté-Do, littéralement, la voie de la main vide, dont le premier sens est la main vide d’arme, mais aussi, la main dépourvue de mauvaises intentions (tous les Katas de Karaté-Do commencent par une parade, ce qui démontre l’intention du Maître de bien marquer le caractère défensif de cet art martial.
Il est ici nécessaire de noter qu’à la suite des périodes d’entraînements secrets, les écoles de Karaté d’Okinawa conservèrent l’habitude de ne pas divulguer leur méthode d’enseignement.
C’est ainsi que très peu de traces écrites ou de documents sur cette tranche de l’histoire du Karaté sont parvenus jusqu’à nous.
Maître Funakoshi introduisit le Karaté-Do au Japon, aux environs de 1920. Il présenta son art au cours de deux démonstrations en 1917 et en 1922 à des congrès d’éducation physique sous l’égide du Ministère de l’Education Nationale du Japon.
Le Maître enseigna une seule méthode qui, dans son esprit, représentait une synthèse du Karaté d’Okinawa. Par la suite, cette méthode fut connue sous le nom de Shotokan (littéralement: le clan / la maison de “Shoto”, ce terme étant le nom de plume du Maître, il faut donc traduire méthode Shotokan par “méthode des élèves de Maître Funakoshi”).
Le Karaté fut même enseigné par certains élèves de Maître Funakoshi aux troupes américaines et commença ainsi à être connu à l’extérieur du Japon.
En 1955, deux des derniers et plus doués des élèves du Maître quittèrent le Japon pour enseigner le Karaté. Il s’agit de Maître Harada Mitzuzuke qui partit pour le Brésil et de Maître Ohshima Tsutomu qui partit pour les Etats-Unis.
A leur suite, de nombreux experts quittèrent le Japon et permirent le rayonnement du karaté, Maître Funakoshi mourut à l’age de quatre vingt huit ans en 1957.

Maître Tsutomu Ohshima :

Il fut l’élève direct du fondateur du Karaté moderne, Maître Gishin Funakoshi, à l’université de Waseda, l’un des plus jeunes Godan (5ème dan) de l’école Shotokan au lendemain de la seconde guerre mondiale : il fut l’un des deux premiers experts à enseigner le Karaté à l’extérieur du Japon.
A l’instigation de son Maître, et afin de transmettre aux non japonais le Karaté le plus pur, il partit aux Etats-Unis où il fonda l’association “Shotokan of America” en 1956. Il s’agit de la plus ancienne et de la plus importante des organisations de Karaté aux Etats-Unis.
Il est le fondateur et directeur technique de France Shotokan.
France Shotokan
En 1962, Maître Ohshima fit un long séjour ( près d’un an ) en France, au cours duquel il enseigna à plusieurs centaines d’élèves.
Il donna ainsi au Karaté français les fondements techniques nécessaires à son essor. A la fin de son séjour, il nomma la première commission technique de la toute nouvelle fédération de Karaté ( section de la FFJDA ). Celle-ci sera en fait, le premier organisme exclusivement français habilité à délivrer des grades officiels ( ceintures noires ).
Au départ de Maître Ohshima, plusieurs membres de la commission technique qu’il désigna décident malgré l’absence du Maître de conserver un entraînement traditionnel dans la ligne de son enseignement. Il s’agit de Marc Bassis, Daniel Chemla, Jean-Pierre Gerbaulet, Alain Gabrielli, Jean-Claude Letourneux, Bernard Maquin et Daniel Morgand.
Au printemps 1963, Maitre Mitzusuke Harada venant du Brésil, passe plusieurs mois à Paris. La plupart des anciens élèves de Maître Ohshima s’entraînent avec lui. A son départ de France, certains d’entre eux fondent un petit dojo et s’entraînent suivant l’enseignement des deux Maîtres. Il s’agit de Daniel Chemla, Jean-Pierre Gerbaulet, Alain Gabrielli, Jean-Claude Letourneux, John Lasry et Claude Berdah.
Après un an de travail solitaire, deux d’entre eux, Daniel Chemla et Jean-Pierre Gerbaulet, partent pour la Californie où ils passent plusieurs mois chez Maître Ohshima. A la fin de leur séJour, ils reçoivent le Shodan (ceinture noire ler dan).
Cette date – septembre 1964 marque la naissance “de facto” de France Shotokan. A partir de ce moment, des karatéka gradés par Maître Ohshima et sous sa responsabilité peuvent diriger l’entraînement dans les premiers dojos de France Shotokan (11 rue Louis Le Grand, 112 Boulevard Malesherbes).
En 1966, le groupe Shotokan est assez important pour inviter Maître Ohshima à passer plusieurs semaines à Paris. A la fin du stage, ( Novembre 1966 ), les premières ceintures noires décernées en France par Maître Ohshima sont attribuées à Alain Gabrielli, Dominique Obadia, Jean-Claude Letourneux, Claude Berdah, John Lasry. Avant son départ, Maître Ohshima forme le premier conseil de ceintures noires de France Shotokan avec mission de donner une existence plus tangible à l’association et de la développer. Daniel Chemla reçoit la responsabilité de diriger le Conseil des ceintures noires.

D’après Richard Hiegel ( 5° dan FSK )
Extraits d’une communication de la revue FSK-liaison

Retour en haut